Dans le cadre du Programme d’aide financière pour favoriser l’accès à la justice, le Centre de justice de proximité de Québec et le Centre de justice de proximité de l’Outaouais ont chacun reçu une aide financière du Bureau du Fonds Accès Justice qui leur permettra de réaliser leur projet. L’objectif premier de ces projets : « améliorer la connaissance et la compréhension du droit ou du système de justice québécois ainsi que son utilisation. »
Les « Capsules Juridiques pour les Premières Nations du Québec » du Centre de justice de proximité de Québec
Grâce à l’aide financière obtenue, le Centre de justice de proximité de Québec (CJPQ) pourra aller de l’avant avec son projet intitulé « Capsules Juridique pour les Premières Nations du Québec ».
En partenariat avec le Conseil en Éducation des Premières Nations (CEPN), le CJPQ proposera dix capsules d’information juridique aux jeunes autochtones francophones provenant de différentes communautés à travers la province de Québec. Ces capsules auront pour objectif d’informer les jeunes de leurs droits et de leurs obligations.
Le CJPQ collaborera également avec Me Kateri Vincent, récipiendaire de la Médaille du Barreau de Québec (2016) et avocate pratiquant en droit autochtone. Issue d’une communauté autochtone elle-même, Me Vincent croit que l’épanouissement des communautés passe par l’éducation des jeunes qui y vivent. Les capsules d’information juridiques s’avèrent être un canal de diffusion d’information juridique qui saura plaire aux jeunes autochtones. Sa précieuse participation consistera à assurer un contenu juridique de qualité : les particularités du droit autochtone demandent des connaissances que Me Vincent pourra mettre à profit dans ce projet.
« Je suis extrêmement enthousiasmée par ce projet. Il importe pour le Centre de justice de Québec d’œuvrer en amont. Ce projet de capsules juridiques pour les jeunes autochtones s’inscrit dans notre mission qui est celle de favoriser l’accès à la justice. Je suis d’autant plus heureuse de pouvoir compter sur l’expertise du Conseil en Éducation des Premières Nations et de Me Vincent. Pour moi, le respect des méthodes d’enseignement, d’apprentissage et de transmission d’informations demeure au cœur de mes préoccupations. C’est ce qui me réjouit dans ce projet collaboratif, puisque le contenu des capsules sera adapté en fonction du mode d’apprentissage de ces jeunes. C’est un privilège et une grande fierté pour le CJP de Québec de travailler en partenariat avec ces personnes pour accroître l’accès à la justice spécifiquement pour les jeunes autochtones. », affirme Me Audrey Villeneuve, directrice du CJPQ.
Les objectifs de ce projet :
- Informer les jeunes autochtones ;
- Fournir de l’information juridique adaptée à cette clientèle vulnérable et à leur mode d’apprentissage, dans un langage clair et vulgarisé ;
- Répondre à plusieurs questions préoccupant les jeunes autochtones ;
- Rejoindre les parents, les directions d’écoles, les enseignants et les intervenants afin de les sensibiliser à la réalité juridique de ces jeunes autochtones.
Le CJPQ croit que le projet améliorera la connaissance des jeunes autochtones de leurs droits et de leurs obligations, leur permettra d’avoir une meilleure compréhension du droit et du système judiciaire et aura un impact social non négligeable (réduire les délits, améliorer le climat scolaire, faciliter la préparation des élèves pour l’adaptation à la ville, etc.).
Ce projet est novateur, car son point de départ est les besoins des jeunes autochtones. L’information est ciblée en fonction des réalités différentes vécues dans les communautés. Les capsules juridiques seront adaptées à leur mode d’apprentissage différent grâce à la collaboration du CEPN. Il s’agit d’une approche complètement nouvelle et d’un partenariat entre le juridique, l’éducation et la pédagogie.
Le « Salon Accès Justice » du Centre de justice de proximité de l’Outaouais
Le lundi 19 décembre 2016, la ministre de la Justice, procureure générale du Québec, ministre responsable de l’Outaouais et députée de Gatineau, Mme Stéphanie Vallée, confirmait l’aide financière accordée au Centre de justice de proximité de l’Outaouais pour la tenue du tout premier Salon Accès Justice en Outaouais.
Le Salon Accès Justice regroupera, pendant une période de deux jours, l’ensemble des intervenants œuvrant en matière de justice en Outaouais, dans le but ultime de rapprocher la justice de la population. Tout au cours de l’événement, une foule d’activités seront offertes aux citoyens afin de favoriser leur accès au système et aux services judiciaires et afin d’améliorer leurs connaissances juridiques sur divers sujets, dans un objectif de prévention :
- conférences;
- kiosques;
- simulations de procès;
- consultations juridiques gratuites;
- de même que plusieurs activités interactives pour les jeunes.
Dans son communiqué de presse, la ministre ajoute : « Le Programme d’aide financière pour favoriser l’accès à la justice a pour objectif d’améliorer la connaissance et la compréhension du droit ou du système de justice québécois. Cette mission est en parfait accord avec celle des CJP, et la tenue du Salon Accès Justice sera, j’en suis convaincue, une excellente façon d’atteindre cet objectif. Je remercie l’équipe du CJP de l’Outaouais pour le travail exceptionnel qu’elle accomplit auprès de la population, et je lui souhaite un franc succès dans ses projets futurs »
Le Salon Accès Justice se déroulera les vendredi et samedi 21 et 22 avril 2017. Le projet s’inspire du Salon Visez Droit organisé par le Barreau de Montréal depuis déjà une vingtaine d’années dans la région métropolitaine. La programmation officielle sera annoncée dans le cadre d’une conférence de presse qui se tiendra en février 2017.